02/08/2022
1er août - Un PLR suisse à côté de la plaque... méconnaissant l'enjeu majeur
13:34 Publié dans Climat, Développement, Economie, Futur, Politique, Suisse, Urgence | Lien permanent | Commentaires (1)
08/07/2022
A propos de dopamine et de son rôle - échange intéressant sur RTS La Première
14:09 Publié dans Consommations, Ecologie, Futur, Transition, Vivre ensemble | Lien permanent | Commentaires (0)
28/01/2022
Mais où est passé le monde d’après ? Besoin d'un nouveau récit
Virginie Oberholzer est une auteure lausannoise. A 48 ans, suite à une incapacité de travail prolongée, elle est « tombée à l’AI, comme un fruit trop mûr tombe de sa hauteur ». Sous le titre ci-dessus dans 24 heures du 18 décembre, elle écrit « Pour qui vivait depuis longtemps à l'ombre de la folie, l'arrivée de la pandémie a été formidable. On se sentait moins différent. Les angoisses existentielles se déconfinaient (...) La tyrannie du bonheur relâchait son étreinte. » On débattait du monde d'après, un après « plus humain, plus climatique, plus inclusif. » C'était il y a deux ans. Aujourd'hui, poursuit-elle, « On est sonné. On a cessé d'applaudir nos soignants et d'interroger notre condition de vivants. On a reconfiné le monde d'après. »
Je lisais cela au moment de terminer ouvrage passionnant, « L'écologie et la narration du pire », de Alice Canabate, socio-anthropologue et historienne de l'université Paris-Descartes. Elle pose un regard aiguisé sur la crise, l'anthropocène, la collapsologie. Une exposition-explicitation dense d'où nous en sommes. A propos de la période récente : « La crise sanitaire covid a vu la bataille des 'mondes d'après'. Cette profusion est un gage de vitalité démocratique et d'engagement de la société civile mais contient également un risque fort d'éparpillement. Tribunes, appels et manifestes se sont multipliés qui ont tenté de constituer une voix commune. »
Effondrements. émotions « Assurément, il y a effondrement: un effondrement lent et tragique de la capacité critique, de l'honnêteté et de la modestie, de nos capacités de réexamen. Hier politique et métaphysique entretenaient un amour passionnel, aujourd’hui ce lien s’est mué en un attachement infertile. Nous avons congédié cette saine alliance. » Canabate discute les émotions de la crise écologique (solastalgie, éco-anxiété - p 87-93).
Dislocation ? Elle cite André Gorz "Il est des époques où, parce que l'ordre se disloque, ne laissant subsister que ses contraintes vidées de sens, le réalisme ne consiste plus à vouloir gérer ce qui existe mais à imaginer, anticiper, amorcer les transformations fondamentales inscrites dans les mutations en cours" (c’est écrit en 1983...).
Idéologies désuètes, besoin d'un nouveau récit. Le journaliste Yves Petignat récemment : « La vérité, c’est que les grandes idéologies qui ont structuré le XXe siècle ne nous sont d’aucune utilité pour imaginer demain. Pour relever à la fois les défis du climat, de l’épuisement des ressources naturelles (…) Nous avons besoin d’une nouvelle narration. Imaginer un monde de coexistences, de transactions, de perméabilité ? »
Revenant à Virginie O., elle met en exergue une phrase de Paul Valéry « Que serions-nous sans le secours de ce qui n’existe pas ?». Ce qui n'existe pas encore dans nos consciences et nos intelligences ?
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